mardi 8 avril 2008

Bébés crient secours.

Brise nuque, serviette étouffeuse
Nœud guillotine ou douche tueuse
Des bébés prennent vie un temps
Pour qu’on le leur ôte dans l’instant.

Ils repartent à peine arrivés
La vie ne leur a permis de rester
Leur destin fut de naître pour mourir
Comme s’ils étaient nés sans prévenir.

Ils repartent comme ils sont arrivés
Dans leur landau qui font leur cercueil
Ils repartent un cri de politesse après
Sous leur layette qui font leur linceul.

A se demander pour quelle étique
La vie parfois montre un visage pathétique
Savent-elles réellement ce qu’elles font ?
Veulent-elles vraiment ce qu’elles font ?

samedi 5 avril 2008

Songe d'un auto-prisonnier

De ma fenêtre, j’aperçois des hommes et femmes libres,

Ceux-là qui peuvent aller et revenir sans que corps vibre,

Moi hélas, je me l’interdisais, je ne faisais plus le bon calibre

Et au tri du système, ne me ferons pas grâce mes indiscrets fibres


Alors j’étais là, et de ma fenêtre, je regardais l’air libre

A défaut de le respirer. Précision : j’étais on ne peut plus libre.

Seulement, user de ma liberté n’était de rien prudence . Libre

Je courais le risque d’être obligé de quitter mon égo-équilibre.

Alors, j’étais là, confiné sous l’odeur de la souffrance

Me lassant du perpétuel songe de mon potentiel partance.

Paranoïa d’un homme qui troque sa raison pour aisance.

Espérant que celle des autres lui accorde complaisance.

Mais, qui avait dit que « l’enfer, c’est les autres »? Simpliste ignorance !

Des autres, devait venir mon salut, à vous les autres, intime reconnaissance.

De ma fenêtre, seul et sans voix, je pouvais bien sombrer sans assistance

Mais bon, ma détresse n’a pas su échappé à votre vigilante bienveillance.

Croyez-moi, vous dire merci serait peu, mais n’est-ce pas l'approprié mot.

Toutefois, pour convenance primitive, j’aurais voulu aller au delà des mots

Vous faire sentir la sincérité de mon merci comme vous me faites si chaud au cœur.

Cette page de l’histoire sera à jamais jalousement gardé au plus profond de mon cœur

J’espère, m’en souvenant des années plus tard, avoir la décence

D’apprécier encore vos valeurs sûres qui m’ont tant fait aimer la France.

Cette histoire, je la raconterait à mes enfants, je la crierai à l’errance

Je leur dirai qu’au plus profond de la générosité de son peuple est la France.


Ainsi de ma fenêtre se faisait l'ambiguité de ma relation avec la France

Dans ma situation, ç’aurait été plus facile de m’en vouloir à la France

Mais, du peuple et du système, où irai-je chercher l’éternelle France.

Cocktail de lois froides et dun peuple d'une générosité spontanée. Touche pas à ma France.

Tall Mangone

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De nationalité sénégalaise, j'ai fait mes études à Lyon où je vis depuis 2000. je milite pour le vivre ensemble, pour un espace francophone respectueux des droits de l'homme (et de la femme) et une coopération internationale profitable aux peuples.
Avec un coeur pur et un regard franc sur les choses, jeunesse africaine, Nous retrouverons toute notre lucidité pour construire notre devenir. Qu'en pensez-vous ?

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